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26/05/2004

Letter to Memphis- The Pixies 

The day since I met her
I can't believe it's true
She came here from memphis
Across the ocean sailing
And I saw her and I pleaded
Why do you come so far and she said

Trying to get to you
How I tried to get you
Trying to get you

I'm sending a letter
I'll send it right to you
I'll send it to memphis
I know that someday
Everything I needed and I wanted
Used to be that my head was haunted
And all these sirens they make me mad
And all this violence it brings me down
I feel strong I feel lucky

Trying to get to you
Said I'm going to get to you
Trying to get to you

24/05/2004

Tahiti rain song 

A la Fnac, la configuration géometrique change tout les 3 mois environ.
Actuellement, un grand espace rectangulaire est dégagé en face des dvds, et là-dedans, tout les styles de musiques actuels s'étendent sur une surface close de chaque côté, mais ouverte à l'intérieur. En regardant le nouvel album de Morrissey, on fait face à ceux qui cherchent la dernière mauvaise chanson tek entendue en boite.

Voilà l'environnement.

Aujourd'hui, l'album de Coco Rosie était en diffusion ouverte sur tout cet espace. Personne ne semblait y preter vraiment attention. Nous sommes lundi, les vendeurs se font plaisir, la pochette de l'album n'est même pas affichée, l'album n'est même pas en rayon. Je crois d'abord au dernier album de Regina Spektor, ce n'est que plus tard que je fais le lien avec Coco Rosie, duo féminin entendu chez Lenoir. Des petits oiseaux se font entendre, plus de bruits étrange, enregistrés en lo-fi. Je regarde autour de moi, et tout le monde fait autre chose : parler avec son amoureux, écouter un autre disque au casque, téléphoner. Personne n'écoute, j'ai l'impression d'être le seul. Au gré de mes recherches infructueuses de l'album, je trouve l'emplacement du haut-parleur dans le plafond. Je reste juste en-dessous, dans l'atmosphère, et j'attends. Quelque chose, quelqu'un, qui ne vient pas. Parce que la musique se suffit à elle-même. Elle est ce quelque chose, ce quelqu'un.

Autour, des jeunes très laids trainent aux rayons métal, comparent leurs coliers et leurs cheveux teintés. Pas loin, les racailles cherchent un album de rap u.s, habillés comme 50 cent, près à tuer tout le monde. Un trentenaire semble suivre mes pas parfois, il regarde les disques indé, mais n'écoute pas la musique. Il fait trop vieux pour son âge, fait sans doute un métier qui ne lui plait pas. Serais-je comme lui un jour ? Et puis, des filles suivent tout ce petit monde, plus ou moins jolies, et toujours elles ont l'air de ne rien y connaitre, d'être là parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire, elles ne regardent pas les disques, elles n'écoutent pas Coco Rosi. Pourquoi personne ne peut être soi-même ? Pourquoi je ne ressens les pensées de personne autour de moi ?



Kill Bill Volume 2 me vient à l'esprit. Mon regard croise sa bo. Bill parlait de Superman, de ce super-héros dont l'alter-ego, le costume, est Clark Kent, et pas l'inverse. Un extra-terrestre obligé de se cacher et de se rabaisser pour pouvoir marcher au milieu des autres. Un étranger méconnu amoureux de la race humaine. Je me sens comme lui, aujourd'hui et tout le temps, sans les super-pouvoirs. Et sans Lois Lane.


Plus tard, je me rends compte que les chansons de Coco Rosie pourraient être ce que Béatrice chante à B.B pour s'endormir. Je peux entendre sa voix, là tout de suite. Je peux sentir sa peau et son souffle, je peux sentir ses cheveux blonds. Et je donnerai n'importe quoi pour être Bill, même mort sur la pelouse verte. Je donnerai n'importe quoi pour avoir aimer Béatrice, je donnerai n'importe quoi pour avoir élever B.B, et en avoir fait une aussi jolie fille.


Bill, étendu sur une marche de sa suite, jouant avec B.B, la tête renversée en arrière, c'est Jean Marais dans Orphée et l'Aigle à deux têtes.


20/05/2004

Les années sont les mêmes 

(-Morrisey, c'est un chanteur -Qui ça, Jim Morrisson ? -Non, Morrissey, le chanteur des Smiths -Ah, le chanteur d'Aerosmith !!!)



Il faut 9 mois pour me connaitre. 9 mois pour m'apprécier. I'm such a baby. Avec les beaux jours, je tombe sous le charme d'une révélation féminine, de discussions juste sous le soleil. En sachant que ça n'ira pas plus loin. Toujours.



Là, j'ai très envie de crever. Rien ne me retient, je ne manquerai à personne. Même mon "oeuvre"... Ah, mon oeuvre. De la merde, impubliable en l'état. Il me faudrait encore 10 ans, je n'ai pas 10 ans.

Je hais mon visage, ma voix, mes manières, mon nez, mes mains, mes respirations, mes cheveux, mes yeux, mes pensées, mon parcours scolaire, mes passions, mon futur. Parce que je les ai hérité.

Pourquoi suis-je Dieu, l'élu, le prophète, fou,damné, maudit, génie, Morrissey ?

Parce que le soir même où j'ai embrassé Céline, un orage a éclaté sur l'autoroute. Et ce furent les premiers mauvais jour de l'automne. Pluie ou grisaille tout le temps.

Jusqu'à ce qu'on se sépare.










Je suis tout seul.

17/05/2004

Ma vie, mon film 

Les volets ne sont pas montés chez moi, et quand je sors, la lumière m'éblouit et la chaleur m'étouffe. La voix de Sondre Lerche s'anime sur "You know so well" et je n'attends plus que le générique de fin.



Je suis désolé, je suis perdu. 

Je ne sais pas où je vais, j'écoute Bees and Butterflies.

Tout le monde meurt autour de moi et est-ce une mauvaise chose ? Tout le passé qui me hante, avec ses griffes vertes entrant dans mes aisselles, disparaitra peut-être avec la mort de tout ces gens, et avec la mort de tout le monde, tous ceux que je connais aujourd'hui.
La musique passe à Cat Walk.

Je déballe toute l'horreur de mon cerveau pour plaire et les gens fuient. Je le déballe pour faire fuir, et les gens se rapprochent. Mais je ne peux pas, je ne peux vraiment pas, alors je ment, je fais des promesses que je reve de faire à d'autres, sauf qu'avec elle, je ne les tiendrai pas, parce qu'elle ne me plait pas.

Je me ment à moi-même, je me comporte comme un être stupide. Par quoi suis-je attiré ? Tout ce qui est superficiel.


Et dans le même temps, je chie de trouille à l'idée de me retrouver entourer d'inconnu, à l'idée de partir, à l'idée d'exister. Je suis une erreur médicale, un monstre de la nature, qui a peur des autres, et qui n'effrait personne.

Je suis un monstre laid et invisible, qui ne tend que vers une seule chose, une autre maladie : être humain

13/05/2004

Le jour où marchent les éléphants 




Avant d’ouvrir les yeux, je pouvais voir une grande ligne horizontale, comme un couloir blanc, dans l’entre sommeil. De cette ligne, j’entendais des bruits approchants, puis des mots ce sont mis à défiler ainsi des sous-titres prononcés par une machine à écrire de Burroughs. C’étaient les pensées de la personne qui deux secondes plus tard allait ouvrir ma porte et me réveiller. Durant l’attente, j’étais en communication intense avec une dimension supérieure et très claire où tout m’était apparent, jusqu’à ce que la journée commence.


Depuis que je regarde avec assiduité les images de Cannes chaque année, je n’avais pas encore compris que les sentiments m’envahissant traduisent l’envie irrésistible d’y être, de m’assoire dans une des salles de cinéma du festival. Je n’avais pas non plus compris qu’il n’était pas question d’être VIP ou spectateur. Non, je veux être en compétition, je veux être président du jury, je veux recevoir la Palme d’Or. Ni plus ni moins. Je suis des chemins détournés, je ne fais pas d’école d’art. Je me contente de regarder, d’aimer et d’écrire des films. Est-ce suffisant ? Au moins milles fois, la chance fait le reste.

Quentin Tarantino est en quelque sorte mon idole, mon modèle, un movie buff totalement nerd et laid, qui a pourtant une classe d’enfer et un talent inégalable dans son genre. De plus, il aime Sofia Coppola et Sofia Coppola l’aime. On approche de la perfection, d’une vie totalement rêvée et fantasmée de ma part, que j’espère toucher un jour du bout des doigts.
Où es-tu Sofia ? Où es-tu Scarlett Johanson ? Où es-tu Charlotte ? Je t’attends à en crever, je te cherche jusqu’à l’épuisement, malgré les dizaines de déception . Je sais que toi aussi, tu regarde à travers les vitres en espérant m’apercevoir, mais tu ne vois que ton reflet. Je t’en supplie, manifeste-toi. Je supplie le hasard pour que nous nous rencontrions demain, après-demain ou aujourd’hui. Le plus vite possible. Je suis près à négocier avec le diable, ceci est une offre sérieuse si ce dernier lit ce message, il n’a qu’à me contacter.
Je veux passer ma vie avec toi, des soirées à regarder Dracula ou Elephant, des nuits à faire l’amour en écoutant Interpol ou Sondre Lerche, à danser en écoutant Franz Ferdinand ou les Libertines.

S’IL VOUS PLAIT. EXAUCEZ CA POUR MOI.


En attendant, je reçois seulement des messages de filles qui aiment le surf et le film avec des lycéens (pas ken park, plutôt american pie). J’ai besoin d’autre chose pour tomber amoureux j’en suis désolé.

OFFREZ-MOI AUTRE CHOSE



Les nuits durant, un personnage étrange s’infiltre dans nos maisons, les maisons de ma famille. Il fait peur au chien, et attend. Si vous le rencontrez, il restera là immobile, peut-être qu’un jour il s’approchera et vous emmènera avec lui, comme il l’a déjà fait avec ma grande tante, ma grand mère, ma tante. Rassurez-vous, il ne pourra vous prendre qu’après avoir relâché dans le monde terrestre le corps sans vie de sa dernière victime. Il est l’ombre affamé de l’histoire, il est le cadavre de la généalogie. Cette nuit-là, je trouve un corps séché. Ce qui signifie que la prochaine personne à disparaître sera proche de moi. Ceci est un film nommé Love Father qui ne parle qu’à moi.


Chaque jour où je porte le t-shirt elephant se révèle être une catastrophe. C’est le film qui fait ça. Les gens m’apparaissent comme ils sont vraiment : nuls. Je tourne en rond à la recherche d’un sourire, d’un œil qui s’allume ;sauf que rien ne se passe, que le monde autour ne s’intéressent pas au cinéma, à la musique, à l’art…. Tout cela n’est qu’un bruit de fond pour eux, alors que je ne ressens que ça. Ils l’entendent quand ils font des choses, alors que je fais des choses pour l’entendre.



06/05/2004

Mods 




Une voix hurlante sortie d’un porno hardcore grésille à travers le casque reposé à côté de mon écran, et en m’éloignant, le bruit se fond dans le premières notes de Coastline, dernière titre du Show me your tears de Frank Black.


In America de Jim Sheridan

On l’a dit avant moi, mais oui, les acteurs sont formidables. Tous, à commencé par Samantha Morton. Il y a aussi les deux petites sœurs, dont j’ai oublié le nom, mais pas l’image, elles resteront gravées à jamais dans mon esprit, je peux leur parler, et quand je retourne dans le monde réel, je leur demande de me laisser seul.
Le film utilise les techniques aujourd’hui classiques dans la nouvelle vague, le ralenti et l’accéléré, le retour de la voix off , qui commencent à être parfois un peu sans intérêts, mise à part la voix off.






Je l’ai vue jouer avec ses doigts le long de la vitre embuée du bus. Elle a écrit une lettre à la chaleur de sa peau : « P ». J’écoutais Sondre Lerche. Il pleuvait averse dehors. Chaque place du bus était occupée. Mon voisin puait l’homme mouillé. Après, elle a laissé ses doigts jouer librement, dessinant des formes abstraites. Ses cheveux blonds était plus longs derrière que sur les côtés, nue, ils touchaient sûrement son dos. Ils avaient poussé depuis la dernière fois. Elle s’est levé quelques instants avant que le bus ne s’arrête et elle n’était pas qu’un corps. Descendant, elle disparut et j’ai pu dire au revoir à son ombre à travers la vitre. J’écoutais Sondre Lerche.

Mon cerveau fait des bulles, trop de pensées se précipitent partout, dans tout les sens, à propos de tout, de rien, de qui, de quoi. En regardant le monde, je pense que mes pensées sont comme une pulsion chez un cleptomane, cette pulsion invisible qui le pousse à prendre cette petite bougie jaune dans le bac à 50 centimes. Mes pensées sont comme la bite d’un violeur qui voit une femme, ne pense qu’à la baiser, qui la coince dans un coin et passe outre ses cris et ses pleurs. Mes pensées agissent pour elles-mêmes. Elles ne m’obligent à rien faire, sinon de continuer à penser encore et encore, en restant immobile, à faire plus de bulles encore, à me taire, une fois même elles m’ont volées ma voix, mes pensées parasitent mon cerveau et leur but est de se multiplier encore et encore.

Et plus tard, j’écoute le disque entier en un seul trajet de bus, laissant passer volontairement beaucoup d’arrêts, avant de sortir au dernier moment, au dernier endroit où je peux encore retrouver le chemin de chez moi. J’ai complété l’écoute de Sondre Lerche. Et avec la musique dans les oreilles, je regardais les gens en pensant à des robots, ils n’avaient plus de pensés propres, rien dans la sudation de leur peau n’exprimait des sentiments autre que les miens. Leurs esprits ne faisaient que reflété mes pensées, mes peurs et mes sentiments. Les autres gens n’existent pas, si ce n’est à l’intérieur de moi. Pourtant, je peux distinctement les entendre rire à une plaisanterie que j’aurai pu lancer en société, pour attirer l’attention. Là, j’étais seul, et la personne qui prend le contrôle quand je suis seul est la plus intéressante de toutes. Et je regarde tout autour de moi, et je regarde dans le passé, et je ne me rappelle pas avoir connu autre chose que des amas de chair. La chair est dans le monde réel. L’esprit est dans le courrier. Alors s’il n’y a que de la chair, pourquoi ne pas en profiter et prendre le meilleur, prendre le meilleur morceau de la boucherie, celui que le boucher coupe avec un couteau propre ? Parce que le filet coûte cher. Une fois pauvre, on peut encore rester chez soi. Ce qui m’amène à Céline, à son cheveux désormais sombres, à ce qu’elle est devenu, à sa tête de camée pour site porno. Elle n’aurait pas été choquée par ce que j’écris, elle n’aurait pas pris la fuite en lisant mes poèmes, elle en aura demandé encore et plus. Si seulement je l’avais baisée. Le reste de la terre n’est rien, le reste de la terre me voit et veux vomir, parce que je suis ce qu’il rejette, je suis l’air une fois qu’il a été dépouillé par le poumon. Je suis le dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère. Tout en est réduit à la baise, et sinon, elle est totalement exclue. Voilà le monde, voilà la vie. Tout ou rien. Les gens normaux n’existent pas pour moi, jamais ils ne m’aimeront. Je suis l’amant des monstres, des folles, des avortées et des violées, et je sonne à vos portes.

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