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28/01/2004

L'ère de Lee Miller 

Entourés de sosies, des clochards qui font sosies quand la télévision a besoin d’eux. Et parmi eux, un petit bonhomme d’environ 16 ans, un peu attardé, au visage très lisse, des cheveux courts qui ressemblent à ces poils pubiens. Il s’appelle Benoît. Il m’aime vraiment beaucoup. Il n’est pas très malin. Je dis quelque chose de drôle ou de sensé, et il veut me faire un bisou sur la joue. Je lui colle mon poing dans la figure. Il n’a pas mal tout de suite mais deux secondes plus tard, il commence à saigner. Alors, il me regarde, il ne comprend pas.




Avant, dans la cafétéria d’elephant, il m’embrasse sur la bouche, en me touchant. Je l’ai tué. Roué de coups par terre, d’abord le prendre par les épaules, le jeter, puis le frapper. Mort, il me regarde, il ne comprend pas. Benoît a une sexualité trouble dont il n’a même pas conscience, Benoît me trouve seulement gentil, alors il veut me le dire. Quand il me le dit, je deviens méchant.


Y a t’il des chances pour que Benoît soit une version plus jeune de Bob ? Physiquement, cela pourrait coller. Symboliquement également, tant ses apparitions ressemblent à Twin Peaks.




Passer une soirée, disons, d’un monde étranger, et la revivre la nuit, dans un monde étrange. Des gens qui ont le double de mon âge, et qui s’amuse comme certains de mes contemporains que je déteste. Forcément, je suis à l’écart. Mon père l’est aussi, pour d’autres raisons, et tout le monde nous assimile, à mon détriment. Les deux visions de la même pièce de théâtre se déroule dans mon esprit avant de se confondre. Quelles couleurs étaient celles de la réalité ? Je ne sais plus. Les sentiments qui volaient dans l’air étaient communs aux deux mondes, même si leur véritable nature apparaissaient en rêve. Mon problème est celui-là. Je sens trop les choses. Sans doute mon corps est-il ultra sensible aux hormones, et à l’odeur de la désillusion.

Mon père me suit comme une ombre jusqu’à ce que je me rende compte qu’il est une extension gluante de mon corps dont je cherche à me débarrasser, ce qui prouve que je vieillis. Parce qu’à la base, je suis une extension gluante de son corps. Je frissonne et ferme.




American Splendor


Arrivé après le générique pour cause d’ouvreuse tête en l’air. Aucun intérêt d’écrire ce que j’écris, de l’écrire maintenant. Et pourtant je l’ai vu aujourd’hui, j’ai vu son visage. Puis-je encore penser qu’elle me conviendrait ? Qu’elle n’a personne ? Que quelqu’un peut passer plus d’une heure avec moi sans m’oublier ?Partout où je vais, c’est « Les lois de l’attraction », c’est-à-dire le monde le plus horrible et cynique. Des filles qui ne veulent que baiser et se faire baiser. Vraiment. En quelque sorte, elles sont les rockeurs des années 50. Les hommes sont devenus ce qu’étaient les femmes, de la chair rêveuse. Enfin, je parle pour moi. Je suis de la chair rêveuse. Les autres ont l’air de bien s’y faire. Baiser sans même savoir son prénom, tromper son ou sa soi-disant(e) ami(e) avec le premier venu, ne jamais envisager l’avenir, si ce n’est pour se dire que dans 10 ans, il faudra se ranger, alors maintenant il faut tout faire tout essayer. Ces gens finiront par avoir des enfants accidentels et se marier à cause de cela. Au bout de 2 ans ils ne s’aimeront plus, au bout de 5 ans, ils en auront assez des gosses. Puis, ils divorceront et leur propre hérédité feront de leurs enfants les mêmes monstres qu’ils sont. Parce que oui, statistiquement, les filles qui couchent et trompent à droite à gauche ont eu des parents divorcés et/ou portant de lourds secrets. Le monde devient de plus en plus affreux, non pas à cause de sa surface, mais parce que ses cœurs oublient de rêver. Un type de ma promo parle de son rêve : il roulait dans une superbe voiture, à fond, et il y avait mes flics. Vous appelez ça un rêve ? Et le type est intégré, intelligent et il plait. Il est juste une statue amnésique. Amnésique qu’il peux bouger.


La différence entre une statue et un être humain, c’est que la statue ne sait plus bouger.

American Splendor. Partout. La splendeur du froid américain. La splendeur des « Lois de l’attraction » sur tout les corps autour de moi. Je me sens comme le townie qui dégueule sur Lauren en la baisant. Je ne sais pas qui je suis, à quoi je prends part. J’ignore même tout de ceux à qui je parlent, je méprise leur génie parce que je ne les connaît pas et que personne ne connaît jamais personne. Je prend part à une mécanique qui me donne envie de vomir, alors j’hésite à faire un pas. Je dois comprendre que personne ne m’en voudrait de lui avoir vomit dessus.



22/01/2004

The New Year- Death cab for cutie 





Voyage à Rome pour Paul Ballard, dans CQ. Le grand cadran sur le plafond indique minuit, les confettis pleuvent sur Paul. Quelques temps avant, il sortait dans Paris sous la neige, pour se retrouver sur la lune.


En soirée, je découvre les années 69-70 d’une autre façon. La version 30 ans plus tard. Des hommes qui ne rêvent que de voyages, de grandes maisons, de travail, de plus d’argent, encore et encore, surtout le conserver pour le perdre connement, s’en plaindre, en retrouver. Punir ses enfants, faire d’eux ce qu’on aurait voulu être, ou plutôt la même chose que soi-même, pas mieux que soi-même, cela viendrait à se faire surpasser, à voir sa pauvre vie réduite à néant.

Plus jeunes, ils aimaient la musique, boire, les femmes, fonder un foyer peut-être, juste un foyer.



Et pourquoi à chaque fois que mon père me touche, je me sens malade comme un enfant qui s’est fait abuser ? Mais ce n’est pas le cas. Alors j’ai l’impression qu’il cherche à m’intégrer aux clans des esprits désabusés et stupides, c’est sans doute cela. Je reste jeune encore, pour un temps.


Le lendemain, la neige tombe. Des fins flocons, des grosses boules, oublions ces dernières. Dans la rue vers 18h00, la neige est mise en valeur par la lumière du lampadaire, « Seek you » de Mellow dans les oreilles. Il y a de l’espoir, l’espoir lui-même est une façon de vivre qui ne d »bouche sur rien. La vie elle-même ne débouche pour rien de toute façon.


« Le Poumon » avance assez vite, souvent bien, grâce à Godspeed You ! Black Emperor, déjà 24 pages pas trop mal. Une chose est sûre, il subsiste une atmosphère propre, celle d’un bd relativement muette, une forme nouvelle melting-pot. Si seulement les choses pouvaient marcher pour nous, l’avenir serait radieux.


« So this the new year and I can’t feel any difference »






Lost In Translation


Suis-je un monstre si j’ai envie de pleurer, là maintenant ? Est-ce que je ne suis pas un homme, parce que j’ai presque pleuré à la fin de Lost In Translation ? Parce que je ne m’intéresse pas au sport, au sexe en tant que tel, que j’écoute de l’indie, que je ne sais pas ignorer les gens que j’aime, que j’ai peur souvent, que je n’ai aucun talent, que je ne sais rien faire.

Je n’ai pas la réponse à cela.

Je peux juste prendre des faits : les filles sont attirés par mon physique, et une fois qu’elle me connaissent un peu (une semaine ), elles fuient. Voilà ma vie. J’espère que quelqu’un que je ne connais pas me lit, à Tokyo, et écoute le silence.







Dark Water de Hideo Nakata


Il est tellement plus dur de faire un film d’horreur avec une femme divorcée qui emménage dans un nouvel immeuble qu’avec une psychologue criminelle dans un asile. Et le résultat est bien mieux. On pardonne beaucoup de chose à Kassovitz parce qu’il est français. Justement, on devrait être plus sévère, on parle de lui, alors qu’Hideo Nakata a sué jusqu’à ce que Ring soit connu du monde entier. Juste par son talent.

Epoustouflant, étourdissant, effrayant, tout fini en « ant »…




Lost in translation de Sofia Coppola


Tokyo, un dinosaure marche à la surface d’un immeuble. Les fesses de Charlotte se laissent entrevoir par son slip rose. Bob oublie d’enlever les broches de son costume pour aller au bar de l’hôtel. Tant de petite chose, la vie. J’ai été excité par Charlotte, j’ai été amoureux. Juste pour prouver que je ne suis pas insensible. Mais si elle n’avait pas été elle, si elle était juste Scarlett Johansson, les choses n’auraient pas été les mêmes. Bob serre Charlotte dans ses bras, l’embrasse tendrement et repars.

Qui pourrait être ma Charlotte ? J’en vois quelques unes, mais je ne veux pas gâcher le personnage.

Blue Velvet de David Lynch

La beauté étrange de Dorothy Vallens. Le meilleur film de Lynch, des années lumières devant Mulholland Drive, pas loin de Lost Highway. Twin Peaks est à part mais tellement bien, ces 100 euros ne sont pas regrettés.




Il y avait cette fille, je la croisais dans des magasins et plus tard je la ramenais nue dans mes bras, ses fesses écrasées m’excitaient et nous rions. Après, la police venait nous contrôler, et elle se sacrifiait pour moi, elle laissait un esprit vagabond prendre possession de son corps, pendant une seconde avant la fusion, l’esprit était visible sous forme de gaz et son visage féminin me fit un clin d’œil.



Deuxième Lost In Translation et c’est toujours aussi bien, il y aura une troisième parce qu’il s’agit de sons et d’ambiances, pas de dialogues et de scènes. Dans la file d’attente, il y a deux garçons et trois filles, certaines assez jolies, qui parlent anglais. A l’accent, je penche pour des américain. J’ai joué un mélange aléatoire de version masculine d’Audrey Horn, de Sean Bateman et de Paul Denton. Pas l’impression qu’elles m’aient remarqué plus que ça, j’avais assez fière allure malgré tout. Dans la salle, je me plaçais derrière elle sans faire exprès, mettant en avant mon torse et le t-shirt jaune elephant pardessus. Les entendre parler anglais me mets dans un état second. Lost in Translation. Ils sortent tous avant moi à la fin du film. Par un étrange mécanisme, je les retrouve dans le même bus que moi. Ils s’assoient juste derrière moi et discutent entre eux. J’aurai aimé qu’ils me parlent ou que je leur parle mais ça n’est pas arrivé, je ne suis pas du genre à insister, si l’occasion se présente, il faut la saisir, et non pas l’attirer de force. Ils descendent à deux arrêts différents, loin de pôles étudiants, je ne sais pas qui ils étaient, d’où ils venaient. Des esprits, des manifestations d’un monde étranger/




L’amour n’existe pas, Charlotte existe peut-être, mais pour une semaine, sans sexe. L’amour n’existe pas, ma raison de vivre n’existe pas, je ne la trouverai jamais, j’aurai toutes sortes d’expérience avec des personnes qui me seront égales, je me marierai et aurai des enfants par compromis, je n’irai jamais des films avec la femme de ma vie, je ne l’embrasserai jamais avant que les lumières se rallument, nous ne discuterons jamais de la vie, nous ne danserons pas comme des idiots dans notre chambre en écoutant Franz Ferdinand « Take me out ». Tout ça parce qu’elle n’existe pas, que l’amour n’existe pas. Alors, je peux me suicider demain. C’est en un sens rassurant, cette sensation fausse de contrôler sa vie, de pouvoir l’achever quand ça en sera trop. Juste un peu de courage, disponible dans un esprit déterminé.


J’ai seulement 18 ans. Je dis ça pour me persuader que la vie est devant moi, que j’ai le temps de faire un millier de choses. Je ne veux pas faire des centaines de conneries maintenant sous prétexte de me calmer une fois vraiment adulte. Je veux partir à 30 ans en Inde, devenir conseiller du maire à 25 ans, publier un livre à 70 ans, devenir accro à la cocaïne à 40 ans. C’est comme ça que je vois les choses. Je veux rencontrer trente femmes de ma vie, me marier 5 fois ou jamais, je veux laisser les choses venir sans cela elles ne seront pas aussi naturelles et aussi savoureuses. Je veux devenir écrivain ou réalisateur. Je veux créer en phases circulaires. Je veux que l’on me reconnaissent une fois dans ma vie, au fond d’une libraire en Bulgarie, et que l’on m’y offre un verre.
La question est : dois-je enclencher moi-même le premier domino ? Et quand ? Maintenant ? Dois-je partir et vivre comme un vagabond quelques temps, dois-je laisser ceux qui m’aiment au risque de les tuer, pour éviter que je meurs avant ?




Suis-je intimidant ou ordinaire ? Pour laquelle de ces deux raisons on ne me remarque pas ?

Suis-je doué ou orgueilleux ?

Suis-je jeune ou déjà dépassé ?

Pourrais-je un jour vivre dans ce monde ?


Des questions dans une lettre. Ça ne sert à rien. C’est stupide. Mais la majorité d’entre elles sont posées dans Rules of Attraction.

Le problème encore, c’est que mes scénarios sont vides, ils ne s’y passent rien, ils sont juste une bande élastique que l’on étire, et pas une bande de papier que l’on déroule. Est-ce un problème ou une révolution ?

« Rock’n’roll »



Il n’y aucun intérêt à écrire ce blog, tout cela n’est qu’une phase stupide et parfois flatteuse de ma vie, les choses vont devenir normales ou je mourrais. Mon futur devant moi. Je me contredis. Plutôt une bonne chose. Personne ne me lit, ça n’est pas intéressant, je n’aurai jamais aucun contact.

La nuit, je m’imagine nue dans une bulle de plastique alors qu’autour de moi, des couples s’embrassent et me regardent gênés par ma nudité. J’avance, plaque mes mains contre la matière transparente et infranchissable et quand je veux me toucher moi-même, je remarque que la bulle s’est réduite jusqu’à former une combinaison moulante.





En sortant d’un magasin de vêtement, il fait déjà nuit, je travers une galerie en répétant ces mots : « Le ciel est bleu » comme le petit fils dit J’ai une âme solitaires dans Twin Peaks. Les gens me regardent comme si j’étais fou, mais de l’autre côté de la galerie, le ciel de la nuit était vraiment bleu, comme un milliers d’arc électrique clignotant dans le noir, et le bruit d’armes à feu pouvait s’entendre de tout côté. Une voix d’en haut retentissait. Elle disait qu’elle était dieu, bien que des communiqués lancés dans la rue le niait. Tout le monde savait que ce n’était pas dieu. C’était uniquement la voix de l’assaillant, de l’inconnu, la voix de la fin du monde, donc un peu celle de dieu en fin de compte. Ma rue est celle de la mairie. C’était donc là que la résistance s’organisait, j’eu un peu de mal à la traverser et j’arrivais à mon immeuble. Il ne restait plus qu’un dérisoire tas de gravât et un trou, j’espérai un instant que ce n’étais pas mon immeuble, je compris vite qu’il n’y avait pas d’espoir. Je montais sur le pierres brisées, et parmi elles, je remarquai la tête morte de ma mère, qui dépassait. Relevant la tête, la fin du monde était fini, le monde avait gagné.


Saut dans le futur, 2 ans plus tard. Je vis en voleur chez un ami. Nous prenons le tramway jusqu’à l’université. Je me conduis comme si j’étais saoul, je chantonne je ne suis plus vraiment quoi, je dirais Blonde Redhead au hasard, ça ressemblerai en fait à une chanson écrite par Lynch et Badalamenti, peut-être celle de James Hurley, ou « Into the night », ce qui serait beau. Je porte mon t-shirt elephant. Debout non loin de moi se trouvent trop jeunes filles. L’une d’entre elles, celle du milieu me regarde, regarde mon t-shirt et me dis « Je t’aime ». Je vais lui parler, sauf que tous ses mots sont dits à l’envers, comme dans La Chambre Rouge, je n’y comprends rien, sinon les sentiments. Elles descendent toutes du tramway, je lui demande son numéro, elle me dit qu’elle a le mien. Ce qui n’est pas vrai, et pourtant. Je la revois plus tard, en marchant sur les poutres d’une scierie en construction.





Qu’est-ce que cela veut dire ?

Aujourd’hui. Tout ceci est énoncé avec le recul, je ne m’en rendais pas compte sur le coup. Je vais manger pour la première au Resto U général. Le bâtiment est délabré. Dans les toilettes, les dealers de shit attendent, sauf qu’ils sont de parfait gentlemen, ce qui est assez étrange. Je porte mon t-shirt elephant. Je vais m’asseoir dans la cafétéria. Un ami me fait remarquer une jeune fille qui a réagit positivement en nous voyant. Nous ne savons pas qui l’intéresse, chacun de nous deux croise son regard. C’est un de nous. Peut-être qu’elle regarde mon t-shirt. Comme nous ne savons qui elle veut, je ne fais rien. Elle était d’abord assise avec une copine, puis deux autres les ont rejoint. En moyenne, cela fait qu’elles était trois. Elles ressemblaient toutes aux filles de mon rêves. Celle qui regardait était bien sûr celle qui disait m’aimer.


Ce genre de chose en vient à me rendre incertain. Aurait-je du fait quelque chose ? Je veux dire, je plais. Et alors ? Elle n’est sans doute pas celle que je cherche, elle m’a vu comme un affreux bandit-frimeur, elle ne s’intéresse pas au cinéma, elle veut juste délirer, comme je peux le lire dans pas mal de carte de visite AIM. Je ne lui plairais pas plus de deux jours. Essayer serait souffrir encore beaucoup, je dois attendre la bonne. Ceci n’est que supposition.


Etait-ce un rêve prémonitoire ou un rêve avertisseur ? La différence est que le premier est commun, il dit juste une chose se passera, le second est un rêve à la Dale Cooper, il faut le saisir, il signifie que la voie est bonne, il faut le dérouler et il se reproduira.

Quoi qu’il en soit, je dois revoir cette fille, je dois la retrouver et en savoir plus sur elle. En lui parlant bien sûr, ce qui n’est pas si dur si on supprime la peur d’être déçu par ses passions.



Surtout, j’aimerai qu’elle lise ceci, ferme les yeux et me dise « Je t’aime ».



En guise de postface, je dirai qu’encore une fois, j’ai été pire guimauve que jamais, et que toutes celles qui veulent un homme un vrai aurait envie de vomir et de penser que je suis PD. Et je crois que ces filles font un grand retour dans ma génération.

Aussi, je me souviens d’avoir rêvé d’un livre sur Jean Cocteau, et je m’en souvient quelques minutes avant de l’acheter.



Yeup gozaszd luve yod frze ! 





Me revoilà à Rome, l’endroit que tout le monde déteste, mais où, à force d’imagination, j’ai réussi à me créer un cocon onirique. La dernière fois que j’étais ici, je ne pensais qu’à elle, qui m’attendait. Aujourd’hui, plus rien ne me la rappelle. Je ne pense qu’à lire, facile, et à écrire, plus dur.


Les trois questions de l’année :

1. D’où connaissait-elle Twin Peaks ?
2. Pete et Carl sont-ils vraiment réconcilier ?
3. Où sont les femmes ?



L’année s’est déjà terminée avec Noël, le 24. Alors maintenant, jusqu’au 1er, nous sommes dans un creux, une interzone, où tout peux se passez sans que l’on en garde souvenir, et où rien ne se passe, sans que l’on en garde souvenir. Un trou dans le ciel. Quel moment serait le mieux approprié pour commencer le poumon ?



D’où connaissait-elle Twin Peaks ? Cela me rend fou, où l’as-t-elle vu, avec qui, comment, pourquoi elle n’en parlait pas plus ?




J’attends, tout simplement. Lire Middlesex de Jeffrey Eugenides, et tenter d’en retenir absolument tout les mots, les thèmes, les idées, parce que c’est vraiment incroyable.

Ecrire à minuit, nu devant l’écran de mon portable, un peu de Ludwig Van dans les écouteurs, ou bien Climbing up the walls remixé par Zero 7. Le Poumon avance doucement, peut-être pas aussi bon que j’aurai pu le rêver.


Qu’est-ce qu’u bon film ? Un bon film est un film qui reste à l’esprit. Rien d’autre, rien de plus, pas de qualités, de défauts, de structure. Pour une comédie, rire encore, rien qu’en y pensant, se rendre compte que la vie y ressemble parfois. Pour tout, avoir des images qui sautent aux yeux à n’importe quel moment, à l’improviste. Simplement, sortir de la salle, du cinéma, et y penser encore, avoir l’impression d’être rester devant l’écran, voire dans le film.

Ça m’arrive en ce moment avec Anything Else. Aussi, avoir entendu des cris d’oiseaux, il est 17 heures 30, lever la tête, et se rendre compte que c’est le générique d’Elephant.




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