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30/04/2004

Charlotte Sometimes 




Entendre la chanson liée le plus à l’amour dans une publicité pour EDF, qu’est-ce que cela fait ? Entendre « The end has no end », usée, écrite, fantasmée, frissonnée par moi, et maintenant, vantant de l’électricité ? Cela donne l’impression de se faire violer le cerveau. Ça donne l’impression qu’aujourd’hui, la musique est composée uniquement pour finir en publicité, même chez les Strokes, le support guitare, disque, concert, n’est plus d’actualité. La musique vend de l’image, la musique vend de la bouffe et des voitures. Et personne n’a de remords. Certains diront haïr les Strokes et préférer Herman Düne parce que jamais ils ne feront de pub. Et c’est vrai, « The end has no end » est si forte. Alors, ce sont mes goûts qui sont mauvais, s’ils sont juste bons à vendre et illustrer.
Même les Beatles illustrent des pubs…


Les bibliothèques municipales recèlent de trésor, chaque pièce a son miroir, il suffit d’être bien accompagné pour avoir les clefs. William Burroughs est venu avec moi à l’accueil, ce n’est donc pas un problème pour accéder à la totalité de son œuvre. Par moment, il s’appuie sur moi quand nous marchons, il est fatigué par la vieillesse. Dès que nous arrivons devant les étagères de sa bibliographie, il va beaucoup mieux, il lâche mon bras, avance tout seul et me laisse me débrouiller. Je lui pose des questions, je prends en main et repose de nombreux livres, ne trouvant pas celui que je cherche. Lui regarde les étagères d’autres auteurs, me répondant par-dessus l’épaule. Je vois quelqu’un d’autre dans la pièce et je lui demande de sortir. Après tout, il n’a pas à profiter de la situation, j’ai du batailler pour accéder à tout ses livres ;je ne revois plus ce type, tout en sachant qu’il n’est pas sorti, il reste discret, c’est tout. Je ne trouve toujours pas le livre que je cherche dans l’étagère Burroughs, tout les titres sont plus décevants les uns que les autres. William m’appelle et je me retourne. Il a posé des livres sélectionnés dans des petits supports de carton reliés entre eux. Tout à gauche, il tire sur une languette et des feuilles de cartons sortent horizontalement des supports, imprimées toutes les deux de textes poétiques en caractères gras de couleurs différentes. Il me dit « change les livres et tu obtiendra des textes différents ». Et c’est vrai.


La vieille de mon dix-neuvième anniversaire, William Burroughs m’apparaît en rêve. Qui peut dire mieux ? Qui SUR TERRE peut dire mieux ? Que des gens biens …

Ce qui me remémore d’autres lieux changés par la nuit. Le cinéma plus grands et plus fréquenté qu’en vérité, le ciel plus beau et l’espace, l’air, bien plus respirable. Le sentiment que les personnages, enfin, réagissent à mon existence et composent leurs dialogues en fonction de ce que je pense, dit, ressent, haït. « You are waisting your life ». Ben Gibbard- You remind me of home.

Ce dont je parle, ce n’est pas de personnes, mais de choses inanimés. Il faut se rendre compte, ce monde imaginaire n’est composé que de cela, de musique et de cinéma, de livres et de fantaisies. Il n’y a pas de salut ici.




Comment est-ce que je peux croire à l’amour ? Parce que pour l’instant, tout ce que j’en ai vu me dégoûte, c’est mensonge, haine, contradiction, sexe, contrainte, trahison, plainte, écœurement. Je ne peux qu’en conclure qu’il y a quelque chose en moi que me prédestine à une vie. Le destin. Le destin veut-il que je sois un exemple récompensé , ou bien un arnaqué, attendant toute sa vie ce qui n’existe pas. Bof.





« Minuit_trois heures »

Je peux tout voir,
Du souffle rauque et mécanique
Jusqu’au vent qui porte le chant des oiseaux.
Est-ce valable, dans une autre galaxie,
Où rien de cela n’est jamais arrivé
Et les gens ne sont pas pareils.
Il s’agit de croire, ou non,
Dans le destin, dans le fait que rien n’est vrai
Parce que tout le monde ment
Et en réalité,
Tout le monde est triste,
Pauvre,
Impuissant,
Tout le monde a peur, même de l’avouer.
La pluie seule nous le montre.

Britpop in the morning 



Mettons les choses au point : je suis un agent infiltré, en couverture au sein du monde normal. Je dois être prudent pour ne pas être démasqué, je dois être le pire de tous pour être insoupçonnable. Parfois, le maquillage s’efface et quelques personnes voient mon vrai visage. Mais ça n’en est qu’une partie, ils ne voient qu’un œil ou bien une fossette ;et alors c’est pire que s’ils me voyait vraiment, parce qu’ils remarquent chacun de mes défauts et pas le ciment que rend le tout viable. Pourtant, je ne peux pas laisser tomber mon identité empruntée, même si j’en rêve d’envie, une pulsion forte, la plus forte, m’en empêche. Elle a sans doute été implantée durant mon entraînement, ce n’est pas sans garanti que l’on m’a assigné à une tache aussi importante et dure.


Je me rappelle ce que mon psy me disait : « Tant que tu ne t’aimera pas toi-même, personne ne pourra t’aimer ».
J’ai essayé, très fort, sauf que je prends les mauvaises voies. Certains esprits sont comme ça…


Gerry Ghost Dog La nuit des morts vivants

Deux êtres traînent leurs corps dans les ténèbres. Un amas de nuage se forme et correspond exactement à une photo prises à Mexico. Une voiture roule à toute vitesse, manquant de percuter les chauffeurs. Quand Gerry tue Gerry, c’est Caïn qui tue Abel. Quelque part, Gerry veut éviter à son frère de souffrir, et il abrège sa vie. En se réveillant, nouvel homme, nouveau corps modelé par le péché, il se rend compte que la solution n’était qu’à quelques mètres. Mais est-ce vrai ? Ou bien juste une punition divine, un dilemme biblique pour que quelqu’un rigole : Gerry a été amené à la route. Parce qu’il faut bien que quelqu’un rigole.




Le véritable fantôme, c’est la musique de RZA qui résonne dans mon esprit toute la journée qui suit le visionnage. C’est toujours le signe des très grands films. Forrest Whitaker est mystérieux, urbain, ancestral. Tout n’est que contradiction et tout rentre dans l’ordre, c’est censément une anomalie.



J’ai cru avoir retrouvé le fantasme de mon enfance. Alors qu’en fait, rien ne correspond, ce n’est pas le bon film. Il faut sans doute tenter le Retour des Morts vivants. Malgré tout, la fin sur les images de cadavres, tel un documentaire retraçant une épopée non pas glorieuse, mais historique.




Coffee and cigarettes de Jim Jarmusch


Ce film illustre bien qu’il ne faut pas applaudir à tout ce que fond les gens que l’on aiment. Dans Coffee and Cigarettes, on s’ennuie du début à la fin, malgré de très bons passages. Il n’y a tout simplement pas d’esprit, pas de force, et même si cela paraît bizarre pas de son. Parce que le son est l’unité. Avec Jarmusch, il faut être prévenu, souvent les courts métrages montés en films sont nuls. Déjà, A night on earth frolait le divorce, Coffee and cigarettes bénéficie du fait qu’il n’en que le successeur indirect, et entre temps, il y a Ghost Dog. Jarmusch est grand, très grand, mais parfois, Jarmusch est saoul, très saoul.






Disons qu’aujourd’hui, je m’aime. Et voilà tout. Je reconnais non seulement avoir écrit des bons romans, et en plus, je considère être beau, intelligent et intéressant, sans avoir à me forcer de l’être. Le simple fait d’être moi-même, de ne pas beaucoup parler alors, soit, cela fait de moi quelqu’un dont on peux tomber amoureux en instant.

J’ai envie de refaire la déco de ma chambre. Il va falloir que je sorte avec une peintre pour trouver de quoi habiller mes murs.


11/04/2004

Back From The Dead 

Il est temps de faire un bilan.




En une semaine, j'ai été à beaucoup de fêtes, j'ai été malade, mes lèvres ont virées aux violets, j'ai pissé du vinaigre, j'ai dormi contre le bras d'une fille qui m'insultait.

Mais aussi, je me suis rendu compte que beaucoup de gens sont interessants, mais s'ils ne s'interessent pas à moi, que j'ai fait presque tout ce que je pouvais faire à mon âge, et que je n'ai plus peur de personne. De beaucoup de choses par contre.

Je suis tombé presqu'amoureux, comme d'habitude. J'ai regardé Manhattan jusqu'à 4h00 du matin, avec les oiseaux.


Wolfman et Pete

mon ancien blog

07/04/2004




Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ma vie réelle est si merdique, pourquoi personne ne s'attache à moi, ne me serre dans ses bras et me touche de ses lèvres.



Je n'arrive pas à croire que je ne pense pas qu'au sexe en parlant à une fille.


Je n'arrive pas à me rendre compte que je suis inintéressant, et pourtant je le suis.

Je n'arrive pas à croire que toutes les filles avec lesquels je partage des choses me classent directement en tant qu'ami. Même pas meilleur ami. Je ne suis pas assez PD.


Je n'arrive pas à voir une solution, celle qui vient après pleurer tout les deux jours.


Je n'arrive pas à croire que tous mes efforts sont vains. Pourtant, j'ai tout fait : être drôle, être con, être sensible, méchant, intelligent, bon, mauvais, aller au cinéma, aller en boite, dans des bars, dans la rue, dans des fêtes, en cours, en squat. A aucun moment, je n'ai été un loup solitaire. Je me suis fait poussé les cheveux, je me les suis fait coupés, j'ai été beau, moche, jogging, costume, métrosexuel, pédé, macho.

Alors, que reste-t-il ?




Je n'arrive pas à croire que les autres sont toujours plus beaux, plus sympas, plus mûrs, plus intelligents, plus aimés que moi.

06/04/2004

Meet again 



J’étais dans une équipe de water-polo avec ma petite amie et je me lavais après un match. J’étais seul, quand un adversaire, avec nous tous à l’université, pénètre dans le vestiaire. Il me parle un peu, est arrogant, puis il sort une arme et me tire dessus, non sans que je me débatte. Il me laisse malgré tout pour mort. C’est le vide jusqu’à ce que je me réveille sur un lit d’hôpital, partiellement amnésique. Ma copine est une vraie rousse aux yeux bleus, bonne joueuse de water-polo. Une fois remis, j’entame mon retour en cours, et dans l’amphi, je « le » vois, il sourit, narquois, à ma copine ;je me souviens de tout ce qui sait passé. Elle et moi allons nous assoire avec un autre ami et je leur raconte ma découverte. Ils me croient, mais il n’y a pas de preuve. A un moment du cours, je me lève et me saisit du micro. Mon petit speech est nul mais fait plaisir à tout le monde, jusqu’à ce que je désigne mon agresseur. Plus tard, la police me le confirme : il n’y a pas de preuve, pas d’indice de la culpabilité de ce type. En marchant seul, il me vient à l’aider que je suis peut-être fou, qu’il ne m’a jamais agressé et qu’en fait, j’ai fait une tentative de suicide.


E. ne réponds plus. En sous-marin, elle regarde ma fiche-bio. Je l’imagine avec sa meilleure ami, lui disant « c’est lui ». Je me mets à rêver d’elle, et jamais je ne la vois vraiment, soit elle est une photo, soit tout son corps est plongé dans l’obscurité. Quoi qu’il en soit, je l’invite à dîner chez mes parents, et quelqu’un dit : « sa bouche c’est son cœur ». J’hésite à lui raconter. Si elle vient à me parler à nouveau.


Il y a des gens qui ont vraiment Joey de Friends comme modèle, et personne ne leur dit rien.


J’entends des histoires, de mort, de sodomie, d’exhibition, d’argent. ça me dégoûte de la vie. Et pourtant, c’est exactement ce que j’écris, ce à propos de quoi j’ai besoin d’écrire. Je suppose que c’est pour me débarrasser des mauvaises ondes, et je m’interroge sur la vie de tout ces gens. Ce qui leur arrive me semble incroyable.

Je fais tout ce que l’on me propose, je test tout les endroits possibles. Je sais que j’ai besoin de me forcer, d’aller mal, de me jeter dans l’arène, pour que les choses soient plus facile ensuite. J’essaie de rire même si les gens ne sont pas forcements intéressants, j’essaie d’être excité, même si les filles sont ordinaires.
Être jeune est un boulot à plein temps.




Le monde doit comprendre que j’étais un enfant qui détestait les colonies de vacances. Je n’ai pas besoin de toute cette compagnie, je suis très bien seul avec moi-même, alors que certaines personnes savent tellement peu de choses.




PS : à deux heures du matin, j'ai pleuré durant tout "Up the bracket". Mes sanglots me parvenaient parfois au-dessus de la musique

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